oasis
Gens du voyage
«C’est auprès du feu, quand il ne peut plus marcher sur la route, que le Manouche voyage plus loin. Le vent lui raconte les paysages qu’il a traversés, les hommes qu’il a rencontrés, les espaces bordés de haies, les hérissons qui s’y cachent. Pour lui le voyage ne s’arrête jamais»
Aujourd’hui en Europe, pas seulement en France, on (re) stigmatise une partie de la population qui y vit pour dissimuler des problèmes beaucoup plus graves.
« Coup politique », dangereux bien évidemment qui ouvre une boîte de Pandore dont on méconnaît actuellement les conséquences.
Le voyageur, le non sédentaire, l’autre, le différent, l’anormal, le pauvre, le marginal est désigné comme ennemi d’un modèle de société imposé non pas par la volonté du peuple, mais par des instances extra nationales.
FMI, OMC, OTAN autant d’instances étrangères qui, même si la France y participe, imposent des règles à des peuples qui n’en sont pas informés, ou mal, et sur lesquelles ils n’ont aucune prise.
Gitans, Roms, Manouches, tous Tziganes désignés comme étrangers alors qu’ils ne le sont pas pour la plupart d’entre eux. Et depuis l’entrée de la Roumanie dans la Communauté européenne, ce sont des » communautaires » ( c’est ainsi que je suis désigné moi-même , ici en Espagne)
Gens du voyage dont l’apport culturel est considéré patrimoine national dans les pays où ils se trouvent : flamenco, jazz manouche.
Ressources humaines
Il y a trente ans la fonction de « Ressources humaines » s’appelait « Chef du personnel » à une époque où l’on considérait que les employés étaient des personnes.
Le changement sémantique qui s’est opéré est un des plus importants dans l’Histoire récente du libéralisme : en effet, les salariés cessaient d’être des « personnes » pour devenir une « ressource » à l’instar de la farine du boulanger, de l’uranium des centrales nucléaires.
La fonction de ressources humaines est désormais le rouage indispensable à la mise en place d’une politique anti sociale et répressive vis-à-vis des autres salariés. Parce que c’est là le point le plus fort : les responsables RH sont des salariés chargés d’appliquer et de faire appliquer des règles qui leur sont également défavorables !! On leur donne quelques avantages en nature, un salaire légèrement plus élevé, on les achète et on leur met dans les mains le fouet qu’ils auront à utiliser au moment où le maître en donnera l’ordre.
Ils sont ceux qui « collaborent » avec une force invasive, voire néo coloniale. Quand l’entreprise décide de faire des économies, elle le fait sur la masse salariale pour maintenir le rendement des actions à un niveau éxigé par les fonds de placements. Et qui sont souvent étrangers, extranationaux.
Décidément, il s’agit de savoir qui sont les étrangers qui sont supposés être dangereux pour nous….Pas forcément ceux que désigne la « droite décompléxée » plus proche de Pétain que de De Gaulle.
Oasis
Qui dit voyage dit « aire de repos », « oasis » pour ceux- là qui traversent les déserts de sable, d’eau ou ces déserts urbains habités par des citadins qui ferment leurs yeux et leur coeur pour ne pas voir passer les caravanes.
On dit que les Tziganes étaient des marins au temps où la Terre était recouverte d’eau et quand celle ci a émérgé, les Tziganes ont continué à suivre leurs routes anciennes.
Il existe des gens aujourd’hui qui réinventent le concept d’oasis comme Pierre Rabhi ou bien qui sont entrés en désert comme on entre en religion comme Théodore Monod.
Dans cet esprit, il y a des gens qui proposent d’autres solutions, ou bien celle-ci
Ce qu’on appelle dans le désert oasis est appelé par les marins havre. On ne propose malheureusement aux gens du voyages que des » aires de repos ».
Ensemble, il est possible de trouver des havres de paix
L’Homme est une île dans une mer de solitude